Le Marais
Découvrez le trésor naturel menacé de Penvénan à Trévou-Tréguignec
Le marais du Launay est un écosystème fragile abritant une biodiversité riche. Menacé par les inondations et l’érosion, il constitue un incontournable de notre patrimoine.
Nous avons l’opportunité de préserver ce joyau naturel, mais cela nécessite une mobilisation.
Éléments scientifiques sur l’état du marais
Le marais du Launay est un écosystème humide d’une grande complexité, situé à la frontière des communes de Trévou-Tréguignec et Penvénan. Il fait partie d’un réseau de zones humides littorales rares et précieuses, jouant un rôle central dans le fonctionnement écologique de la région. Il assure plusieurs fonctions essentielles : filtration naturelle des eaux, régulation des crues, recharge des nappes phréatiques et stockage de carbone dans les sols tourbeux. Ce type de milieu abrite des espèces inféodées aux zones humides, certaines en déclin marqué en Bretagne comme la rainette arboricole, le triton marbré ou encore des orchidées spécifiques des milieux tourbeux.
Le site est classé Natura 2000 depuis 1993 et reconnu comme site d’intérêt départemental à préserver, en raison de sa richesse écologique. Les données cartographiques issues du Géoportail montrent une évolution nette de l’occupation des sols autour du marais, avec un grignotage progressif par l’urbanisation et les aménagements routiers. Le zonage ZNIEFF de type I répertorie ce marais pour la diversité de ses habitats hygrophiles, et le site figure parmi les zones identifiées comme potentiellement remarquables par le Schéma Régional de Cohérence Écologique (SRCE).
Néanmoins, les documents d’aménagement préparés par Lannion Trégor Agglomération, qui engagent l’avenir du territoire pour les vingt prochaines années (SCOT, PLUi-H), prévoient de laisser le marais évoluer en un estuaire vaseux. Cette orientation fait suite à la décision de la mairie de Penvénan d’adopter les recommandations du rapport Cerema en mai 2024, en contradiction avec les engagements de protection existants.
Des études menées à l’échelle nationale indiquent que plus de 50 % des zones humides ont disparu en France au cours du XXe siècle, et les quelques espaces encore fonctionnels comme celui-ci doivent être considérés comme des priorités de conservation. Face à cette menace, une mobilisation locale apparaît aujourd’hui nécessaire pour préserver ce patrimoine naturel, fragile et irremplaçable.
